La captation sonore de ce concert a été diffusée en direct le jeudi 3 décembre à 20h.
Programme
Concerto funèbre
Symphonie n° 3, en mi bémol majeur, «Sinfonia eroica»
Distribution
À 135 ans d’écart, la Symphonie héroïque de Beethoven et le Concerto funèbre de Hartmann traduisent une même haine de la tyrannie et des atrocités qu’elle entraîne. Voyage au cœur de pages sombres de l’histoire, mais surtout de magnifiques partitions.
La Symphonie héroïque devait à l’origine s’intituler Bonaparte. Mais son encre était à peine sèche que Napoléon se fit sacrer empereur. Beethoven entra dans une colère noire, avant de la débaptiser : «Ainsi, ce n’est donc qu’un homme ordinaire, et rien de plus ! Désormais, il foulera au pied les droits de l’homme et ne vivra que pour sa propre vanité ; il se placera au-dessus de tout le monde pour devenir un tyran !» En 1939, le Munichois Karl Amadeus Hartmann n’en est plus à parler au futur des atrocités du régime hitlérien. Il les dénonce dans ce poignant concerto qui rappelle Bartók autant que Chostakovitch. Une partition à découvrir absolument, qui trouvera en Jennifer Gilbert, violon solo supersoliste de l’Orchestre national de Lyon, sa digne ambassadrice.