Composée en 1943, la Huitième Symphonie de Chostakovitch est un chant de la mort et de la vie, un écho des grondements de canons et des pluies d’obus, une tragique réponse au Concerto pour la main gauche de Ravel qui devait se souvenir de la Der des ders.
Programme
Concerto pour piano en ré majeur, pour la main gauche
Symphonie n° 8, en ut mineur, op. 65
Distribution
Rares sont les chefs aussi sensibles que Leonard Slatkin à la manière dont Chostakovitch a jonglé avec les obscures raisons de la Russie soviétique. La censure ayant frappé la Huitième, on ne sait de quelle horreur ou de quel monstre totalitaire la symphonie se fait l’amère critique. Avec le Concerto pour la main gauche, le sens est plus clair. Wittgenstein a perdu sa main droite durant la Première Guerre mondiale, et le défi est grand pour Ravel de lui offrir un concerto. Si la prouesse technique est époustouflante à voir, à l’oreille la singularité de l’œuvre transparaît à peine. Le piano de Cédric Tiberghien, dernier Français à avoir remporté le premier grand prix du Concours Marguerite-Long, saura bien sûr trouver le plus parfait équilibre avec l’orchestre.