L’illustre Symphonie «Du Nouveau Monde» est l’œuvre d’un compositeur mûr, mais l’énergie du Tchèque Dvořák et sa soif de découvrir les musiques indigènes, alors qu’il dirige un conservatoire à New York, sont les témoins de sa jeunesse d’esprit. Certainement aurait-il aimé rencontrer George Walker, premier compositeur afro-américain classique à avoir obtenu une telle reconnaissance. Quant à Stefan Jackiw, né aux États-Unis d’un père ukrainien et d’une mère coréenne scientifiques de haut vol, c’est presque un «vieux», puisqu’à 25 ans il compte déjà treize années de carrière ! Il joue le voluptueux concerto d’un Morave de Vienne obligé à l’exil par l’arrivée des nazis. Un concert sans frontières, donc, sous le signe de la jeunesse.