Beethoven occupe le cœur du travail de Rudolf Buchbinder depuis un demi-siècle : l’intégrale des sonates pour piano une soixantaine de fois à travers le monde (notamment au Festival de Salzbourg), celle des sonates pour violon et piano à plusieurs reprises avec Nikolaj Szeps-Znaider, celle des cinq concertos avec le Philharmonique de Vienne et Riccardo Muti, avec Andriss Nelsons, Christian Thielemann, Mariss Jansons, Valeri Guerguiev… entre autres. Fondées sur une étude minutieuse des sources, ses interprétations sondent les abîmes ; elles donnent pourtant l’impression d’une totale liberté. Le Chasseur maudit, poème symphonique fantastique de César Franck, et les Variations Enigma, étincelant rébus musical d’Elgar, forment un écrin grandiose à ce concerto, le premier écrit par Beethoven, encore empreint de l’esprit de Mozart et Haydn.