Quoi de mieux, pour fêter la Saint-Valentin, que ce délicieux divertissement de Rameau célébrant l’amour ? Lors de la première représentation, devant Louis XV au château de Versailles, le rôle de Vénus y était tenu par… Madame de Pompadour !
Programme
«Le Retour d’Astrée», «Anacréon» et «Les Sybarites», extraits des Surprises de l’Amour
Distribution
Commandé à Rameau en l’honneur du traité d’Aix-la-Chapelle, qui mettait fin à la guerre de Succession d’Autriche, Les Surprises de l’Amour fut représenté en 1748 au château de Versailles, devant la famille royale. Il s’agissait d’un prologue saluant la paix retrouvée, Le Retour d’Astrée, puis de deux courts divertissements indépendants : La Lyre enchantée et L’Enlèvement d’Adonis. Dix ans plus tard, Rameau remania l’œuvre pour l’Académie royale de musique (l’Opéra de Paris). Deux nouvelles entrées, Anacréon et Les Sybarites, vinrent à l’occasion remplacer celles d’origine. De cet imbroglio, Sébastien d’Hérin et Les Nouveaux Caractères ont fait leur miel. Après avoir joué les autres versions, ils concluent un cycle consacré à cette partition protéiforme en interprétant Le Retour d’Astrée et les deux entrées de 1757/1758, qui trouvent Rameau au sommet de son charme et de sa science. Nous pouvons ainsi nous réjouir, à la fin d’Anacréon où l’Amour accepte de partager sa victoire avec le dieu du vin : «Bacchus ne défend pas d’aimer et l’Amour nous permet de boire !» (mais avec modération).