La musique de scène pour Le Songe d’une nuit d’été et la Quatrième Symphonie de Brahms représentent deux aspects opposés du romantisme allemand. D’un côté une musique aussi légère et gracieuse que les fées et lutins que la pièce de Shakespeare met en scène, culminant sur l’illustre «Marche nuptiale» saluant les noces du duc athénien Thésée et de la reine des Amazones, Hippolyte. De l’autre la plus ambitieuse, la plus magistrale mais aussi la plus passionnée des symphonies romantiques allemandes, sommet prodigieux dressé entre la Neuvième de Beethoven et la Huitième de Mahler. Heureusement, entre ces deux chefs-d’œuvre, personne ne vous demande de choisir. Ils cohabiteront délicieusement dans ce programme, le premier dirigé en public par Nikolaj Szeps-Znaider depuis l’automne 2020.