The organ
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Générique détaillé
Le Carnaval des animaux
Transcription pour orgue de Shin-Young Lee
Poèmes d’Élodie Fondacci
I. Introduction et Marche royale du lion*
II. Poules et Coqs*
III. Hémiones (Animaux véloces)
IV. Tortues*
V. L’Éléphant*
VI. Kangourous
VII. Aquarium*
VIII. Personnages à longues oreilles
IX. Le Coucou au fond des bois
X. Volière
XI. Pianistes
XII. Fossiles
XIII. Le Cygne
XIV. Final*
Shin-Young Lee orgue
Michel Vuillermoz, sociétaire de la Comédie-Française comédien
Les poèmes correspondant aux morceaux signalés par des astérisques* ont été publiés dans le livre Le Carnaval des animaux (Éditions Auzou). Les autres ont été écrits par Élodie Fondacci spécifiquement pour ce spectacle.
Les Éditions Auzou détiennent les droits d’exploitation et de propriété intellectuelle afférents à l’ouvrage «Le Carnaval des animaux» d’Élodie Fondacci, Michel Hasson et Amanda Enright (ISBN : 9782733878415.)
Le Carnaval des animaux
Le Carnaval des animaux a été composé il y a un peu plus de 150 ans par le musicien français Camille Saint-Saëns. Il est écrit pour orchestre, mais nous l’entendons ici à l’orgue, qui est un peu comme un orchestre à lui tout seul avec ses 6500 tuyaux (que tu vois tout au fond de la salle) et tous les instruments différents qu’il est capable d’imiter.
Saint-Saëns désigne son œuvre comme une «grande fantaisie zoologique», c’est-à-dire qu’il a peint en musique toutes sortes d’animaux en s’amusant beaucoup. Dans le premier morceau, l’«Introduction», le lion fait majestueusement son entrée. On l’entend même rugir d’une voix qui fait presque peur !
Mais dès le numéro suivant, «Poules et Coqs», Saint-Saëns commence à s’amuser en imitant les bruits de la basse-cour, comme il imitera plus tard le galop rapide des «Hémiones» (des ânes sauvages), les sauts bondissants des «Kangourous», les hennissements des «Personnages à longues oreilles» (les ânes). «Aquarium», «Le Coucou au fond des bois» et «Volière» sont l’occasion de peintures sonores très poétiques, où l’orgue déploie des couleurs chatoyantes (dans «Aquarium», on entend même un harmonica), et le «Cygne» rend magnifiquement hommage à la noblesse et à l’élégance de cet oiseau.
Dans Le Carnaval des animaux, Saint-Saëns se moque également d’autres compositeurs ; par exemple, les «Tortues» se traînent sur un air de cancan joué au ralenti, alors que normalement cette danse est au contraire très rapide et symbolise la gaîté de la vie parisienne (le cancan en question est tiré d’un opéra bouffe très célèbre de Jacques Offenbach, Orphée aux Enfers, composé en 1858). De la même manière, les éléphants se dandinent lourdement sur la «Danse des sylphes» extraite de La Damnation de Faust de Berlioz et sur Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn, alors qu’à l’origine il s’agit de musiques très légères, très raffinées, peignant respectivement des sortes de lutins et des fées.
Mais Saint-Saëns se moque aussi de lui-même ; il inclut parmi les «Fossiles» un morceau de sa composition, la Danse macabre. Tu reconnaîtras également dans ce mouvement plusieurs chansons enfantines, comme Ah ! vous dirai-je, maman, J’ai du bon tabac et Au clair de la lune. Et surtout, il se met lui-même en scène dans les «Pianistes», qui sont présentés sous leur jour le plus ridicule : ils ne font que monter et descendre des gammes un peu bêtement, comme s’ils étaient des «athlètes» entraînant leurs doigts comme de simples muscles, et pas vraiment des musiciens. Dans le «Final», tous les animaux se retrouvent pour une dernière partie de cache-cache.
–– Claire Delamarche
Shin-Young Lee
Née à Séoul, la Corée du Sud, Shin-Young Lee a commencé très jeune ses études musicales, par le piano. Elle s’est tournée vers l’orgue à l’âge de 17 ans. Elle a étudié cet instrument dans son pays natal, puis à Paris, où elle vit aujourd’hui. Elle a donné des concerts dans le monde entier : à Paris et à Séoul, bien sûr, mais aussi à Berlin (Allemagne), Madrid (Espagne), Los Angeles (États-Unis), Moscou (Russie)…
C’est elle qui a réalisé la transcription du Carnaval des animaux qu’elle joue aujourd’hui à l’Auditorium. C’est-à-dire qu’elle transforme l’orgue et ses 6500 tuyaux en une sorte de grand orchestre imitant l’orchestre original de Saint-Saëns. Tu reconnaîtras des tuyaux qui imitent la flûte, la trompette, le violoncelle, la clarinette… ou l’orchestre entier. Tout ça avec seulement deux mains et deux pieds !
Michel Vuillermoz
Quand tu verras sur scène Michel Vuillermoz, peut-être le reconnaîtras-tu parce qu’il a joué dans une centaine de films ! Il a travaillé avec des réalisateurs comme Bruno Podalydès, Alain Resnais, Arnaud Desplechin ou Albert Dupontel, dont tu as peut-être déjà entendu le nom. Mais il joue surtout au théâtre et notamment dans le plus célèbre des théâtres français, la Comédie-Française, à Paris (le théâtre dont Molière a été le premier directeur). Il en est sociétaire, ce qui est un honneur très rare décerné à seulement 500 acteurs environ depuis la création de la troupe en 1680. Il y a incarné de nombreux rôles, mais le plus célèbre d’entre eux est Cyrano de Bergerac, un personnage doté d’un nez gigantesque qui au départ le complexe mais qui devient sa plus grande force. Tu peux voir ici Michel Vuillermoz dans son costume de Cyrano à la Comédie-Française : https://bit.ly/3iHERKn
L’orgue de l’Auditorium de Lyon
L’orgue de l’Auditorium a un aspect très moderne avec ses tuyaux disposés selon des formes géométriques et ses belles couleurs, mais c’est un vieux monsieur : il a été construit en 1878 dans le palais du Trocadéro, à Paris, à l’occasion de l’Exposition universelle qui avait lieu cette année-là. Il a remporté le concours de facture instrumentale, c’est-à-dire qu’il a été récompensé comme le plus bel instrument de musique de l’Exposition. Tu peux être fier ou fière de le voir et de l’entendre aujourd’hui à Lyon ! Il a été démonté à Paris en 1975 pour être installé ici, dans le tout nouvel Auditorium de Lyon.
Il compte 6500 tuyaux classés selon leur forme, leur taille et leur matériau pour former des jeux, c’est-à-dire les différents «instruments» que renferme l’orgue : il y a des flûtes, des trompettes, un basson, une clarinette et des jeux aux noms rigolos comme les gaillardes, la voix céleste, le cor de nuit, le larigot ou la voix humaine.
Shin-Young actionne tout cela de la console, que tu vois sur la scène et qui est reliée aux tuyaux par un long serpent noir renfermant toutes sortes de fils électriques. La console compte cinq claviers : quatre pour les mains et un pour les pieds. Il y a aussi un tas de boutons qui servent à sélectionner les jeux que l’on veut entendre.