Violoniste exceptionnel, Gidon Kremer prête son archet et sa générosité à ce programme placé par Nikolaj Szeps-Znaider sous le signe de l’offrande, du cadeau. Celui de Bach au roi Frédéric II de Prusse, ceux de Webern et Goubaïdoulina à Bach, et enfin celui offert par Beethoven à cette nature qu’il chérissait par-dessus tout.
Programme
Ricercare de L’Offrande musicale (orchestration d’Anton Webern)
Offertorium, pour violon et orchestre
Symphonie n° 6, en fa majeur, op. 68, «Pastorale»
Distribution
«Permettez-moi, en toute modestie, de vous faire cette offrande musicale», écrit Bach à Frédéric II de Prusse en dédicaçant au souverain cette série de variations sur un thème qu’il avait lui-même proposé. Cette œuvre mythique a suscité l’intérêt des plus grands compositeurs. Ainsi Webern a-t-il orchestré la pièce la plus spectaculaire, le «Ricercare», la faisant entrer dans la modernité. Sofia Goubaïdoulina franchit un pas supplémentaire en s’emparant du thème royal pour le métamorphoser à son tour. Organisateur infatigable de la vie musicale via son ensemble Kremerata Baltica ou son Festival de Lockenhaus, toujours à l’affût de créations et d’idées nouvelles, Gidon Kremer est l’un des plus fervents ambassadeurs de la compositrice russe. C’est un cadeau précieux que son retour à Lyon, avant que le programme se conclue par le plus beau des présents : une promenade pastorale en compagnie de Beethoven, entre les murmures du ruisseau, les chants d’oiseaux, le vacarme de l’orage et le son joyeux d’une assemblée paysanne.