Avec Stravinsky, Schubert et Liszt, Kirill Gerstein reprend trois des plus grandes sonates du répertoire. Des classiques pas si classiques toutefois…
Programme
Sonate (1924)
Sonate n° 19, en ut mineur, D 958
Bénédiction de Dieu dans la solitude, extrait des Harmonies poétiques et religieuses
Sonate en si mineur
Distribution
Genre classique par excellence, la sonate ne cesse de se réinventer. Au crépuscule de sa vie, Schubert y atteint les plus hauts degrés de tendresse et de nostalgie. Stravinsky se la joue néoclassique, renouant avec le contrepoint de Bach et le pianisme de Beethoven. Schönberg pensait-il à cet ouvrage en adressant ses piques au petit «Modernsky», coiffé d’une perruque «tout comme Papa Bach» ? Avec Liszt, la sonate se fait monumentale. En un seul mouvement, la Sonate en si mineur déploie tout un programme : l’orgueil de Faust et l’amour romantique de Marguerite, le rire diabolique de Méphisto et les aspirations angéliques de Liszt. D’aucuns y entendent même des échos du Paradis perdu de Milton, ou une allégorie de la chute de l’homme. Comme toute sonate, elle est surtout musique instrumentale, forme inouïe aux exigences techniques infernales. Ce n’est pas pour effrayer Kirill Gerstein !
En partenariat avec Les Grands Interprètes.