Nikolaj Szeps-Znaider continue son exploration des symphonies de Mahler avec la monumentale Troisième. Un envoûtant récit de la Création, qui permettra à la mezzo-soprano lyonnaise Anaïk Morel un retour attendu dans sa ville natale.
Programme
Symphonie nº 3, en ré mineur
Distribution
À l’époque de sa composition, la Troisième de Mahler était la plus longue symphonie jamais écrite. Il fallait bien cela pour brosser cet envoûtant tableau de la Création, évoquer l’éveil des forces telluriques, la naissance des plantes, des animaux et de l’homme, avant de chanter les anges et l’amour. Comme dans sa Deuxième Symphonie, Mahler s’est appuyé sur des sources littéraires : ici un extrait d’Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche, là un poème populaire emprunté au recueil Le Cor merveilleux de l’enfant, dans lequel Mahler a si souvent puisé. Pour les mettre en musique, le compositeur a enrichi son effectif d’un chœur de femmes, d’un chœur d’enfants et, dans le somptueux quatrième mouvement, d’une voix de mezzo solo ; ce sera Anaïk Morel, qui est née et s’est formée à Lyon avant de devenir la Carmen de l’Opéra de Zurich ou de Covent Garden (Londres), entre autres faits remarquables dans sa carrière. On attend avec impatience que Nikolaj Szeps-Znaider nous livre sa vision du fascinant projet mahlérien : «Ce n’est presque plus de la musique, ce ne sont pour ainsi dire que des bruits de la Nature. Cela donne le frisson de voir comment la vie se dégage progressivement de la matière inanimée et pétrifiée…»