Dédicataire du concerto d’Elgar, Fritz Kreisler plaçait le compositeur anglais au même rang que ses deux autres idoles, Beethoven et Brahms. Les trois compositeurs sont réunis dans ce concert : Elgar dans le concerto dont Pinchas Zukerman s’empare à son tour ; Brahms avec sa Première Symphonie et Beethoven par l’ombre qui plane au-dessus de cette partition.
Programme
Concerto pour violon en si mineur, op. 61
Symphonie n° 1, en do mineur, op. 68
Distribution
«Si vous voulez savoir qui je considère comme le plus grand compositeur vivant, je vous répondrai sans hésiter Elgar, confiait Fritz Kreisler. Je le place sur un pied d’égalité avec mes idoles, Beethoven et Brahms.» L’immense violoniste (dont Nikolaj Szeps-Znaider joue aujourd’hui le violon Guarnerius del Gesù) finit par obtenir le concerto dont il rêvait. Dans cette partition emplie de confidences, passent les visages de deux amies du compositeur anglais : Alice Stuart-Wortley et la regrettée Julia H. Worthington. La saison dernière, Pinchas Zukerman se saisissait de son archet pour conduire Don Quichotte au destin symphonique que Richard Strauss lui avait réservé. Ce musicien exceptionnel, dont la virtuosité sans faille se fait oublier devant la profondeur des notes, plonge dans le coeur d’Elgar et nous entraîne dans ce voyage de l’âme. La Première Symphonie de Brahms raconte une autre histoire. Celle d’un compositeur devenu lui-même, se confrontant enfin à ce genre majeur après avoir tergiversé pendant vingt ans, parce qu’il entendait «les pas d’un géant [Beethoven] résonner derrière [lui]». Cette partition n’est pas la «dixième de Beethoven» comme l’ont prétendu certains contemporains, mais bien la première de Brahms, progressant de l’obscurité à la lumière, et en cela triomphale.
Concert Avant-scène à 19 heures.
Les jeunes talents du CNSMD de Lyon vous proposent un prélude musical une heure avant votre concert. Grande salle, entrée et placement libres sur présentation du billet de concert (durée : 20 minutes).
Programme :
Ludwig van Beethoven Quatuor à cordes n°1, en fa majeur, op. 18/1
Su-Anne Hugon et Arthur Colin, violon
Lénaëlle Planat, alto
Lila Beauchard, violoncelle