Artiste protéiforme, la Russe Lera Auerbach confronte son riche univers sonore et poétique au Quintette avec clarinette de Brahms, l’un des chefs-d’œuvre absolus du répertoire de chambre.
Programme
Quatuor à cordes n° 3, «Cetera Desunt»
Quintette pour clarinette et cordes en si mineur, op. 115
Distribution
Cetera desunt, en latin, signifie : la suite manque. Cette locution se place au bas d’une œuvre dont le manuscrit a été laissé inachevé. Quels manques, quelle infinitude Lera Auerbach décèle-t-elle dans ce quatuor qui suit, en huit brefs mouvements, la forme d’un sonnet ? Difficile de le dire, car la pianiste et compositrice russe a décidé, il y a quelques années, de ne plus s’exprimer à propos de ses oeuvres : elle estime qu’il faut les laisser vivre leur propre vie. On décèlera toutefois, dans cette partition sur laquelle plane l’ombre musicale de Chostakovitch, un univers assez angoissé mais très imagé – Auerbach est également poétesse, peintre et sculptrice, exposant notamment de magnifiques objets en bronze, et place en tête de chaque mouvement des citations d’Ovide ou Thomas Mann (Docteur Faust). Il fallait, face à une personnalité aussi riche et intense, un monument de la musique de chambre, et le Quintette avec clarinette de Brahms l’est sans nul doute. Qui peut résister à ses couleurs moirées, à son lyrisme brûlant mais toujours contenu, et au sublime chant d’amour de son mouvement central ?
Dans le cadre d’Unanimes ! Avec les compositrices, une initiative de l’Association française des orchestres.
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