Haydn, le facétieux auteur de la Symphonie «des adieux», trouve un alter ego en la personne du compositeur russe Alfred Schnittke, qui imagine une amusante rencontre posthume entre lui et son disciple Mozart. Celui-ci n’était pas le dernier pour rire, mais son concerto pour flûte opte pour un lyrisme élégant et lumineux.
Programme
Moz-Art à la Haydn
Concerto pour flûte n° 2, en ré majeur, KV 314
Symphonie n° 45, en fa dièse mineur, «Les Adieux»
Distribution
Il paraît que Mozart détestait la flûte. On en doute à l’écoute de ce magnifique concerto, surtout interprété avec la profondeur de timbre et d’âme à laquelle nous a habitués Jocelyn Aubrun. Qu’aurait pensé la flûte solo de l’Orchestre national de Lyon d’être un musicien du prince Esterházy ? Certainement aurait-il éprouvé la même lassitude que ses camarades, retenus au domaine d’Eszterháza par une saison qui n’en finissait plus. Pour faire plier un employeur sourd à leur plaintes, Haydn imagina cette Symphonie «des adieux» dans le finale de laquelle, un à un, les instrumentistes soufflèrent leur bougie et quittèrent la scène. L’avant-dernier à s’éclipser, avant Haydn lui-même, fut le violoniste préféré du prince, ce qui l’obligea à endurer l’affront jusqu’au bout. Message reçu cinq sur cinq : dès le lendemain, les musiciens furent autorisés à rentrer chez eux. Cet humour ne fait pas oublier le ton inquiet de la symphonie, typique du mouvement préromantique du Sturm und Drang [Tempête et passion].
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