The organ
◁ Retour au concert du sam. 13 jan. 2024
Programme détaillé
Symphonie n° 6, en sol mineur, op. 42/2
I. Allegro
Petite Suite (1889)
I. En bateau
IV. Ballet
III. Clair de lune
Variations sur «Weinen, klagen, sorgen, zagen» (1862)
(Transcription de Marcel Dupré, 1948)
Casse-Noisette (extraits de la suite d’orchestre) (1892)
I. Ouverture miniature
II. Danses caractéristiques :
a) Marche
b) Danse de la Fée Dragée
c) Danse russe (Trépak)
Pour une âme errante (2011)
Litanies (1937)
Durée : 1 heure sans entracte.
Dans le cadre d’Unanimes ! Avec les compositrices, une initiative de l’Association française des orchestres.
Distribution
Alma Bettencourt orgue
Introduction
L’Auditorium de Lyon compte parmi les trois salles de concert qui, en France, possèdent un orgue. Un privilège qui oblige : ouvrir la scène aux jeunes organistes est primordial, et c’est à quoi s’emploient ces nouveaux Petits Concerts d’orgue avec des artistes au seuil d’une carrière brillante et qui, assurément, n’ont pas envie de passer leur carrière cachés à des tribunes d’églises !
Le programme d’Alma Bettencourt retrace l’histoire glorieuse de l’orgue de l’Auditorium, dans ses trois «maisons» successives. La Sixième Symphonie du Lyonnais Charles-Marie Widor fut écrite pour l’inauguration en 1878 de l’orgue du palais du Trocadéro. Après leur création en l’église de la Trinité à Paris, les Litanies de Jehan Alain furent lancées triomphalement par un concert au palais de Chaillot. Pour une âme errante, enfin, a été créée à l’Auditorium par Loïc Mallié en 2011 dans le cadre de la résidence de compositrice d’Édith Canat de Chizy. Les transcriptions des pages pour piano de Claude Debussy et pour orchestre de Piotr Ilyitch Tchaïkovski exalteront la richesse de timbres de l’orgue. Mais le sommet de ce concert est peut-être constitué par les somptueuses variations que Franz Liszt offrit à une basse obstinée issue de la Cantate BWV 12 de Johann Sebastian Bach, «Weinen, klagen, sorgen, zagen» («Pleurs, gémissements, tourments, découragement»). Alma Bettencourt les interprète dans la version réalisée par l’organiste Marcel Dupré, qui se base non pas sur la version pour orgue composée par Liszt en 1863, mais sur la version originale pour piano du compositeur, écrite un an plus tôt. Une version qui fascine par sa virtuosité, sa richesse et sa vivacité.
L’ORGUE DE L’AUDITORIUM
Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)
Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6500 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. En 2019 et 2022, il a accueilli les deux premières éditions à l’orgue du Concours international Olivier-Messiaen.
Prochain Petit Concert d’orgue
Petit concert d’orgue #2
Pierre-François Purson