◁ Retour au concert du mar. 4 juin 2024
Programme détaillé
Quintette pour cor, violon, deux altos et violoncelle en mi bémol majeur, K. 407/386c
I. Allegro
II. Andante
III. Rondo : ALlegro
[17 min]
Souvenir de Florence, op. 70
I. Allegro con spirito
II. Adagio cantabile e con moto
III. Allegro moderato
IV. Allegro vivace
[34 min]
Concert sans entracte.
Distribution
Nikolaj Szeps-Znaider violon
Gautier Capuçon violoncelle
Musiciens de l’Orchestre national de Lyon :
Jennifer Gilbert violon
Jean-Pascal Oswald alto
Fabrice Lamarre alto
Nicolas Hartmann violoncelle
Guillaume Tétu cor
Introduction
En 1890, Tchaïkovski s’installe quelque temps à Florence pour se reposer et poursuivre la composition de son opéra La Dame de pique. Ravi de ce séjour enchanteur, il compose à son retour en Russie ce sextuor qui répond à une vieille demande de la Société de musique de chambre de Saint-Pétersbourg. La formation du sextuor, par rapport au quatuor plus commun, apporte une densité presque symphonique. Les quatre musiciens de l’Orchestre national de Lyon y sont rejoints par Gautier Capuçon et Nikolaj Szeps-Znaider, c’est à coup sûr une version d’anthologie qui se profile. Les cordes de l’ONL accueillent également leur camarade Guillaume Tétu dans ce quintette de Mozart (1782) où le cor est d’un bout à l’autre aux avant-postes, véritable diva d’opéra. C’est, avec les quatre concertos pour cor, l’une des pages que Mozart composa à l’intention de Joseph Leutgeb ou Leitgeb (1732-1811), corniste adulé de son vivant, qui était membre de l’orchestre de la cour épiscopale de Salzbourg quand Mozart y joua enfant, puis adolescent. Tous deux restèrent très liés, et Mozart ne manquait pas une occasion de lui envoyer une boutade, comme cette dédicace taquine dans le Deuxième Concerto pour cor : «Wolfgang Amadé Mozart a eu pitié de cet âne, bœuf et bouffon de Leutgeb, à Vienne le 27 mai 1783.»