Le 7 mars 2025, Ravel aurait eu 150 ans. À cette occasion, l’Auditorium qui porte son nom et souffle, lui, 50 bougies résonne de sa musique ; et l’hommage que lui rend la star de la trompette jazz Ibrahim Maalouf démontre s’il en était besoin que l’auteur du Boléro est toujours d’actualité.
Programme
Alborada del Gracioso
Le Tricorne, suite d’orchestre n° 2
Boléro pour Ravel (commande de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon, de la Philharmonie de Paris et de l’Orchestre de Pau-Béarn)
Le Chevalier à la rose, suite d’orchestre
La Valse, poème chorégraphique
Distribution
Baptisé Maurice-Ravel à son inauguration, l’Auditorium est toujours resté fidèle à sa figure tutélaire. Jouer Ravel, c’est l’assurance de voyager au loin, dans tous ces pays que le compositeur basque a rêvés : l’Espagne pittoresque du «Gracioso», le bouffon des comédies espagnoles ; la Vienne en décomposition après la Première Guerre, dans cette Valse qui se clôt sur un spectaculaire effondrement. À cette Espagne et cette Vienne fantasmées répondent celles, bien réelles, de Manuel de Falla et Richard Strauss. Ibrahim Maalouf apporte sa contribution à cet hommage avec son Boléro pour Ravel, concerto dont il est lui-même le soliste et qui sera donné en première mondiale à Pau quelques jours avant d’être dévoilé à l’Auditorium, puis de gagner Paris. Maalouf y salue son aîné «sans essayer d’imiter, sans risquer d’abîmer son génie», comme «un poème écrit à sa mémoire».