L’INVITATION AU CHÂTEAU

◁ Retour au concert du dim. 6 oct. 2024

Programme détaillé

Suite pour clarinette, violon et piano

I. Marche du Soldat
II. Le Violon du Soldat
III. Petit Concert
IV. Tango / Valse / Ragtime
V. Danse du Diable

[6 min]

Musique de scène pour la pièce de Jean Anouilh (1910-1987)

Acte I : Très animé – Modéré – Lent
Acte II : Valse brillante – Très calme – Mouvement de valse hésitation – Tempo di marcia – Mouvement de valse hésitation – Valses des petites taupes
Acte III : Valse brillante (à un temps) – Mouvement de valse hésitation – Tempo di boston – Tango – Mouvement de valse hésitation – Moderato – L’istesso tempo – Appassionato – Tango – Très vite et très canaille – Tempo di tarantella – Polka finale de l’acte III – Follement vite et gai – Gavotte

[14 min]

[5 min]

[Kontrasztok/Contrasts], Sz 111, BB 116

I. Danse de recrutement [Verbunkos]
II. Repos [Pihenő]
III. Danse vive [Sebes]

[17 min]

Concert sans entracte.

Les pièces avec orgue initialement au programme de ce concert ont été remplacées en raison du retard pris dans la fabrication de la nouvelle console.
 

Distribution

Musicienne et musiciens de l’ONL :
Iva Nedeva violon
Nans Moreau clarinette
Pierre Thibout piano

Introduction

L’art de Grégoire Rolland s’abreuve à de nombreuses sources, la plus prégnante étant certainement la Chine et sa calligraphie, qui le fascinent. Daò (2014) traduit le mystère entourant l’un des caractères les plus intraduisibles de la langue chinoise, dào/tao (le do japonais), signifiant tout à la fois le principe originel de toute chose, le sens, la signification et le chemin, la voie – le terme a engendré le taoïsme, et Grégoire Rolland cite Lao Tseu en exergue. Yì signifie la note (de musique) ; ce prélude de 2017, à l’émotion intense, est un hommage au compositeur Alban Berg. Ces deux pièces pour piano seul trouvent un contrepoint  rythmé dans les trois pièces en trio, qui s’inspirent toutes de danses à la mode. Igor Stravinsky réalisa en 1919 cette suite tirée de son «mimodrame» L’Histoire du soldat (1917), sur un texte de Charles-Ferdinand Ramuz, et en retint la valse ou le ragtime. Virevoltant elle aussi au rythme de valses ou de tangos, L’Invitation au château est une musique de scène composée par Francis Poulenc pour la pièce homonyme de Jean Anouilh. Les deux œuvres furent créées conjointement le 5 novembre 1947 au Théâtre de l’Atelier, à Paris. Le programme se termine par Contrastes, l’étourdissant trio que Bartók composa en 1938 pour le clarinettiste de jazz Benny Goodman, qui s’inspire autant des rythmes du jazz que de ceux du verbunkos, la musique des Tsiganes de Hongrie.
 

Rolland, Dào

Le Sens (Dào/Tao) que l’on peut exprimer
n’est pas le sens éternel.
Le nom que l’on peut proférer n’est pas le Nom éternel.
J’appelle «Non-être» le commencement de Ciel et Terre.
J’appelle «Être» la Mère des êtres individuels.
Se diriger vers le Non-être,
amène à contempler l’Essence merveilleuse,
se diriger vers l’ Être,
à contempler les limitations spatiales.
Tous deux sont originellement un
et par le nom seul diffèrent.
Dans son Unité cet Un est mystère.
Mystère des mystères
est la porte par où surgissent toutes merveilles.

Lao Tseu, Tao-Te-King, I
Trad. Richard Wilhelm/Étienne Perrot, éditions Médicis