◁ Retour au concert du dim. 22 sept. 2024
Programme détaillé
Huit Études mélodiques
I. Introduction
II. La calma [La Calme]
III. La disperata [La Désespérée]
IV. La Berceuse
V. L’incertezza [L’Incertitude]
VI. Barcarole
VII. Romanza [Romance]
VIII. Le Papillon
[26 min]
Sonate
I. Animé
II. Lent
III. Très vif
[19 min]
Femmes de légende
I. Mélisande
II. Desdemona
III. Ophélie
IV. Viviane
V. Phœbé
VI. Salomé
VII. Omphale
[26 min]
Concert sans entracte.
Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.
Dans le cadre d’Unanimes ! Avec les compositrices. Attentif depuis plusieurs années à la place des femmes dans sa programmation, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon participe à cette initiative de l’Association française des orchestres (AFO) dédiée à la promotion des compositrices et de leur répertoire.
Distribution
Marie Vermeulin piano
Introduction
«Pleine d’avenir et toute mignonne» : c’est ainsi que la critique présenta Antoinette Véluard lorsqu’elle créa la sonate de Charlotte Sohy en 1910 à Bruxelles. Aurait-on osé pareil propos pour un pianiste de l’autre sexe ? Aujourd’hui, sous les doigts de Marie Vermeulin, la musique s’accorde pleinement au féminin. Mélanie Bonis, obligée de racourcir son prénom en Mel pour pouvoir se glisser dans un monde d’hommes, nous raconte des destins de Femmes de légende, ensemble de sept pièces pour piano composées entre 1909 et 1922, et rassemblées sous ce titre après la mort de la compositrice. Héroïnes de la mythologie grecque, de la légende arthurienne ou des tragédies de Shakespeare, ces amoureuses partagent des destins tragiques, jusqu’à la noyade pour Ophélie et Viviane, jusqu’au meurtre pour Desdémone, innocente victime de la jalousie des hommes. Avec Mel Bonis, le réel se confond avec la fiction. Parce que l’élu de son cœur ne plaisait pas à sa famille, elle dut quitter le Conservatoire, se résoudre à un mariage de convenance et cacher une fille tombée plus tard amoureuse de son demi-frère. Fruit quant à elle d’une union illégitime, Virginie Morel est devenue baronne du Verger mais n’a pu s’imposer à une société artistique encore misogyne. Ses Huit Études mélodiques de 1857 sont dédiées à Louise Farrenc, l’une des pionnières de la composition au féminin en France. Autant de femmes de tête et de talent, à redécouvrir urgemment.
(Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon)