On oublie trop souvent que l’Adagio de Barber, avant de faire pleurer les cinéphiles, a vu le jour au sein d’un quatuor à cordes, encadré par deux autres mouvements tout aussi réussis. De structure symétrique, cette partition révèle un musicien d’une grande sensibilité, passant soudainement de l’introspection à l’inquiétude ou à la joie exacerbée. «Tout le public aurait ardemment désiré le réentendre», écrivait un critique du Washington Post au lendemain de la première du Quatuor en un mouvement d’Amy Beach, en 1942, quinze ans après sa composition.