The organ
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Générique du film
Le Fantôme de l’Opéra
[The Phantom of the Opera]
États-Unis, 1925, N & B, muet, copie 2K teintée avec séquences
en couleurs [1h35]
Réalisation : Rupert Julian
Scénario : Elliott J. Clawson et Raymond Schrock d’après le roman de Gaston Leroux
Direction artistique : Charles D. Hall et Elmer Sheeley
Photographie : Virgil Miller
Production : Carl Laemmle (Universal Pictures)
Sortie américaine : 6 septembre 1925
Sortie française : 22 septembre 1925
Lon Chaney : Erik, le Fantôme
Mary Philbin : Christine Daaé
Norman Kerry : le Vicomte Raoul de Chagny
Arthur Edmond Carewe : Arthur Ledoux
Gibson Gowland : Simon Buquet
John St Polis : le Comte Philippe de Chagny
Snitz Edwards : Florine Papillon
Mary Fabian : Carlotta
Remerciements à FPA Classics.
Distribution
David Cassan accompagnement improvisé à l’orgue
En partenariat avec l’Institut Lumière.
Introduction
Inspiré par un roman de Gaston Leroux (publié en feuilleton dans Le Gaulois de septembre 1909 à janvier 1910), Le Fantôme de l’Opéra est un des grands classiques du cinéma fantastique. Ce fut aussi une des entreprises les plus ambitieuses d’Hollywood : le palais Garnier, reconstitué dans le fameux studio 28 d’Universal, fut le premier décor à être construit en béton renforcé de poutres d’acier, afin de pouvoir supporter les centaines de figurants. Cela explique qu’il n’ait été démantelé qu’en 2014. Plusieurs scènes bicolores – certaines retrouvées seulement en 2020 – et l’extraordinaire scène sur le toit de l'opéra, où la cape du Fantôme a été colorée en rouge, ajoutent à la singularité plastique du film. Mais cela ne serait rien sans la prestation fascinante de Lon Chaney, virtuose de la transformation physique, surnommé l’«homme aux mille visages» – il réalisa lui-même son maquillage, s’inspirant d’une illustration du roman dessinée par André Castaigne. Le lieu et l’intrigue appellent la musique, des représentations de Faust de Gounod au Fantôme jouant sur son orgue privé, dans les sous-sols de l’Opéra de Paris. Le film est une magnifique balade dans le bâtiment de Charles Garnier, de ses toits à son lac souterrain en passant par sa somptueuse salle et son escalier d’honneur. À quelques semaines de son centième anniversaire, ce Fantôme n’a pas pris une ride.
Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon
L’ORGUE DE L’AUDITORIUM
Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)
Console :
Christophe Cailleux/Organotech (2024)
Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6300 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. Depuis octobre 2024, il bénéficie d’une console neuve, réalisée par Christophe Cailleux/Organotech.