The organ
Programme détaillé
Trois Impressions op. 72
I. Harmonies du soir
II. Clair de lune
III. La Nuit
[16 min]
Pièces de fantaisie, deuxième suite op. 53 (Extraits)
III. Hymne au soleil
IV. Feux follets
VI. Toccata
[5 min]
Combat de la Mort et de la Vie
Extrait des Corps glorieux, sept visions brèves de la vie des Ressuscités (livre 2, n° 1)
[19 min]
Après une lecture du Dante (Sonata quasi fantasia)
Extrait des Années de pèlerinage, 2e cahier
Transcription d’Helmut Deutsch
[18 min]
Concert sans entracte.
Distribution
Lukas Nagel orgue
Introduction
En novembre 2022, Lukas Nagel remportait le 2e Concours International Olivier Messiaen, qui se tenait à l’Auditorium de Lyon. Le jury récompensait un musicien complet, aussi à l’aise dans Bach que dans la musique contemporaine. Un organiste d’une grande douceur, ciselant le son et les articulations. Un poète du clavier doté également de brio et de tempérament – il le prouvera sans peine dans deux pièces redoutablement virtuoses, la Toccata de Vierne (issue des Pièces de fantaisie composées en 1926) et la sonate Après une lecture du Dante de Liszt (arrangement d’une pièce pour piano de 1849, issue des Années de pèlerinage, qui emprunte son titre à un poème de Victor Hugo). Lukas Nagel a inscrit à son programme les Trois Impressions (1909) de son compatriote Sigfrid Karg-Elert, pièces d’une grande beauté dont les titres français trahissent l’influence de Claude Debussy. Lukas Nagel rend également hommage à Messiaen avec le spectaculaire Combat de la Mort et de la Vie, issu des Corps glorieux (une pièce créée en 1941 au palais de Chaillot, précédente maison de l’orgue aujourd’hui à l’Auditorium de Lyon). Un combat sauvage qui finit dans la béatitude de la vie éternelle.
Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon
les œuvres
L’ORGUE DE L’AUDITORIUM
Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)
Console :
Christophe Cailleux/Organotech (2024)
Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6300 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. Depuis octobre 2024, il bénéficie d’une console neuve, réalisée par Christophe Cailleux/Organotech.