Programmation
Ouverture des Créatures de Prométhée
Concerto pour piano n° 3, en ut mineur, op. 37
Symphonie n° 7, en ré mineur, op. 70
Distribution
Depuis mars 1999, l’Orchestre national de Lyon n’avait pas eu l’occasion de réinviter Nicholas Angelich : voici qui est enfin réparé ! Auréolé de sa récente Victoire de la musique comme «Soliste instrumental de l’année» (février 2013), le plus français des pianistes américains vient jouer le Troisième Concerto, le plus sombre et dramatique des cinq concertos de Beethoven. Dans cette oeuvre fondamentale pour l’histoire de la musique, le compositeur élève le piano au rang de rival de l’orchestre, avec un jeu athlétique et des cadences entièrement écrites (alors qu’elles étaient jusqu’alors improvisées par le soliste). Préfigurant la prière fervente du Concerto «L’Empereur», le mouvement lent forme un magnifique havre de douceur entre deux mouvements vifs herculéens.
Pour contrebalancer un tel monument, il en fallait un autre de la même envergure. Et telle est la Septième Symphonie, l’une des partitions les plus tourmentées de Dvořák. L’écho des bois de Bohême, le parfum envoûtant des danses tchèques n’apparaissent plus qu’en filigrane : Dvořák s’inscrit ici dans les pas de son mentor et ami Brahms, dont la Troisième Symphonie venait de triompher.
Ce programme titanesque sera porté par Gerd Albrecht. Chef d’expérience issu de la grande tradition des Kapellmeister allemands, il fut de 1993 à 1996 directeur musical de la Philharmonie tchèque : nul doute qu’il connaît Dvořák sur le bout de la baguette.