Programmation
Marche slave, op. 31
Concerto pour piano et orchestre n° 1, en si bémol mineur, op. 23
Symphonie n° 5, en mi mineur, op. 64
Distribution
À propos du thème qui hante sa Quatrième Symphonie, Tchaïkovski écrivait : «C’est le fatum, cette force fatale qui empêche l’aboutissement de l’élan vers le bonheur, qui veille jalousement à ce que le bien-être et la paix ne soient jamais parfaits ni sans nuages, qui reste suspendue au-dessus de notre tête comme une épée de Damoclès et empoisonne inexorablement et constamment notre âme. Elle est invincible, et nul ne peut la maîtriser. Il ne reste qu’à se résigner à une tristesse sans issue.» Le fatum, le destin implacable, hante pareillement la Cinquième Symphonie, et plus tard la Sixième. Son thème sinistre est martelé au début de l’oeuvre et la traverse entièrement, jusqu’à s’imposer triomphalement dans les dernières mesures.
Ce monument absolu de la musique russe est accompagné d’un autre, le Premier Concerto pour piano, si populaire qu’il a éclipsé les deux suivants. Son secret ? Un savant mélange de fougue et de mélancolie, de traits brillants et de simples mélodies ukrainiennes, de déferlements orchestraux et de chants solitaires. Le brio de la partie de piano assure au virtuose qui la surmonte un véritable triomphe. Et nul doute que le jeune Andreï Korobeïnikov en a la trempe : formé à l’impitoyable école russe, il en est l’un des produits les plus originaux, les plus poétiques. Avec un tel programme, Leonard Slatkin a élaboré l’un des sommets de notre parcours russe.
M. Korobeïnikov dédicacera ses disques à l’entracte des concerts.
1h30 avant le début du concert, assistez gratuitement aux nouvelles Clefs d’écoute dans le bas-atrium ; 1 heure pour découvrir la forme des œuvres, leur histoire ou connaitre en profondeur le texte qui les soutient. Intervenant : Sophie Miczka.
Air France partenaire de l’Orchestre national de Lyon.