« Les pieds, solides, bien ancrés au sol et les bras, longs et trop minces, qui touchent les nuages» : ainsi Alexandre Tharaud se définissait-t-il en novembre 2013 dans un entretien accordé au journal La Croix. Nul étonnement donc à ce que cet orfèvre du piano, que l’on connaît si à l’aise dans les courtes pièces de Chopin, Satie, Ravel ou Couperin, ait inscrit à son répertoire de concerto celui de Grieg, dont on pourrait faire la même description. La lumière douce de la Norvège méridionale baigne cette partition qui oscille entre lyrisme intime et brio assumé. Le soleil qui darde les autres pièces est plus brûlant : sensuel dans le Prélude de Debussy au poème de Mallarmé, scintillant dans les quatre tableaux romains de Respighi. Quant au titre allemand du concerto pour clarinette basse de Bruno Mantovani, littéralement « Avec expression », il évoque les lieder de Schubert dont l’oeuvre tire sa substance musicale ; on y entendra en soliste Nans Moreau, clarinette basse de l’Orchestre national de Lyon.

Alexandre Tharaud dédicacera ses disques à l’entracte du concert du jeudi 27/11.

Les musiciens ont joué en bis :Bach, js / arr siloti : prelude in b minor, bwv 855a