L’image a fait le tour de la planète : l’un des plus célèbres violonistes du monde faisant la manche dans le métro à l’heure de pointe et récoltant à peine quelques regards. Cette expérience menée par le Washington Post est l’un des nombreux chemins de traverse que Joshua Bell, violoniste à l’allure et au palmarès de premier de la classe, a empruntés dans sa carrière : on l’entend aussi bien sur les plus grandes scènes mondiales qu’à la Maison blanche, devant Barack Obama, ou au cinéma, interprétant la bande son de John Corigliano pour Le Violon rouge de François Girard, couronnée d’un Oscar.

Dans ces concerts dirigés par Leonard Slatkin, ce violoniste hors du commun nous propose la Fantaisie écossaise de Max Bruch. Éclipsée par l'illustre Premier Concerto pour violon, l'un des chefs-d'oeuvre du répertoire romantique pour violon, la Fantaisie écossaise n'en est pas moins d'une grande séduction. Peinture d'une Écosse rêvée (le compositeur n'y est jamais allé), elle mêle différents thèmes populaires de ce pays en quatre mouvements d'une grande virtuosité – l'œuvre était destinée à Pablo de Sarasate, l'un des plus fabuleux violonistes de l'histoire. Au sein de l'orchestre, la harpe est à l'honneur et apporte une touche originale de lumière et de couleur locale.