Programmation
Messa da requiem
Distribution
«Un opéra en robe d’ecclésiastique» : c’est en ces termes ironiques que le chef d’orchestre allemand Hans von Bülow qualifia le Requiem de Verdi, créé dans une église milanaise puis repris dans plusieurs théâtres d’Europe. Faut-il reprocher à l’auteur de La Traviata de rechercher parfois l’effet dramatique ? Le Requiem nous saisit d’autant plus que Verdi l’a conçu sous le coup de la mort de l’écrivain Alessandro Manzoni, le chantre de l’Unité italienne. Développement d’un Libera me écrit pour la mort de Rossini, il rend hommage à la poésie autant qu’à la musique et célèbre en grandes pompes l’engagement politique du héros populaire. Mais, au-delà de son apparence théâtrale, il traduit une expression très personnelle de la Foi, mise en scène sonore qui plonge l’auditeur dans une terrible confrontation avec la vie et la mort et qui peu à peu s’échappe de l’obscurité pour gagner la lumière éternelle.Pour ces concerts, Leonard Slatkin a réuni un brillant plateau de jeunes chanteurs. On y remarque notamment Tamara Wilson, dont le talent vient d’exploser au Metropolitan Opera de New York dans le rôle titre d’Aida.