Fondé en 1882 par Alexandre III, «orchestre de la République» à partir de 1934, l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg a créé les plus grands chefs-d’oeuvre de la musique russe et résume presque à lui seul l’histoire de la musique de son pays. Mené d’une main de fer par le légendaire Evgueni Mravinski pendant un demi-siècle, il s’est hissé à un niveau d’excellence que son successeur, Iouri Temirkanov, a maintenu avec brio. Leur passage à Lyon, dans ce programme franco-russe, est un événement.Le plus attendu est certainement la découverte du Second Concerto pour piano de Tchaïkovski, resté dans l’ombre du premier en raison du décès brutal du pianiste pressenti pour le présenter, Anton Rubinstein. Il devrait sortir de l’obscurité sous les doigts de Boris Berezovsky, le pianiste russe possédant cette technique rare qui permet aux véritables artistes de ne craindre ni les hasards ni les risques de l’instant, et de ne jamais s’enfermer dans des interprétations planifiées d’avance.Ma Mère l’Oye nous invite à renouer avec notre âme d’enfant et La Valse offre une conclusion capiteuse à ce concert, qui marque le début d’un Festival russe de quatre semaines à l’Auditorium.

Bis :Sergueï Prokofiev - « amoroso ».