Brahms a plus de quarante ans quand, achevant sa Première Symphonie, il cesse enfin de craindre le «géant» dont il disait entendre le pas derrière lui. Le géant, c’est Beethoven, auquel il ose désormais se mesurer. Débarrassé de tout complexe, il se moque de ceux qui lui font remarquer la parenté d’un thème avec l’«Hymne à la joie» de la Neuvième Symphonie, et s’écrie avec malice : «Un âne l’aurait remarqué.»Chez John Cage, l’appropriation des modèles – en l’occurrence le quatuor à cordes – prend une tournure insolite. 93 musiciens sont rassemblés, mais ils jouent quatre à quatre : la texture se diffuse ainsi rapidement à travers l’orchestre. Cage emprunte le matériau thématique à des oeuvres préexistantes de Jacob French, William Billings et Andrew Law.Quant aux Variations sur un thème rococo de Tchaïkovski, elles évitent la citation au profit d’une idée originale dans le style «galant». Elles auront pour interprète Edgar Moreau, qu’on ne présente plus depuis ses succès au Concours Rostropovitch et au Concours Tchaïkovski, ainsi que ses deux Victoires de la musique classique en 2013 (Révélation soliste instrumental) et 2015 (Soliste instrumental). Il aura pour complice Cornelius Meister, le jeune et charismatique directeur musical de l’Orchestre symphonique de la Radio de Vienne.

Bis :Johann Sebastian Bach Sarabande de la 3ième partie.

«» au Sucre le vendredi 27 janvier avec Edgar Moreau, en complicité avec Grame, Centre national de création musicale