Programmation
Symphonie n° 25, en sol mineur, KV 183
«Se il rigor d'ingrata sorte», extrait de Mitridate, re di Ponto, KV 87
Exsultate jubilate, KV 165
Divertimento en ré majeur, KV 136
«Agnus Dei» des Litaniæ Lauretanæ de Beata Maria Virgine, KV 195
Ouverture, arias et chœurs de Lucio Silla, KV 135
Distribution
«Désormais, je peux écrire dans tous les styles», affirmait Mozart à son père en 1779. Comment se fait-il, alors, que sa plume soit si reconnaissable, dans ses symphonies comme dans ses sonates, dans ses opéras comme dans sa musique religieuse ? S’il n’est pas de style mozartien unique, peut-être l’identifie-t-on dans le mélange de naturel et d’élégance si caractéristique du musicien, ou dans ces saisissants effets dramatiques et cette impression de perfection qui domine son oeuvre.Sous la direction de Franck-Emmanuel Comte, le Concert de l’Hostel Dieu s’interroge sur l’influence de ses trois voyages dans la péninsule italienne. Fasciné par les derniers grands castrats, Mozart a offert aux voix d’anges quelques-uns de ses plus beaux airs, ici extraits de Lucio Silla ou de Mitridate. Peut-être a-t-il aussi entendu les divertissements de Sammartini ou de Nardini, et en aurait-il été marqué dans son propre Divertimento en ré majeur. Quoi qu’il en soit, ses Litanies témoignent de l’influence du Padre Martini et de l’école napolitaine. Quant à la «Petite» Symphonie en sol mineur, elle laisse poindre une inquiétude qui la rapproche du mouvement préromantique allemand du Sturm und Drang.