Un couple et un étranger arrivent dans une «ville perdue dans le passé». L’amant disparaît mystérieusement, et la jeune femme pactise avec l’étranger – la Mort elle-même – pour qu’elle lui rende son amant. Pour cela, elle doit sauver l’une des vies incarnées par trois lumières. La voilà entraînée dans trois voyages dans le temps : à Bagdad au IXe siècle, à Venise au XVIIe et dans la Chine impériale.Film de référence de l’expressionnisme allemand, chef-d’oeuvre intemporel et interculturel, Les Trois Lumières jette les bases de techniques visuelles et narratives largement utilisées par la suite. «Avec Les Trois Lumières, Lang s’inscrit ainsi dans un courant proprement germanique qui remonte au romantisme, où l’artiste – à la différence des réalistes puis des impressionnistes – ne se satisfait pas de la surface des choses, préfère la vision à l’observation, tente de faire surgir une réalité nouvelle, spirituelle derrière les apparences.» (Michel Ciment – Fritz Lang, le meurtre et la loi, Gallimard, 2003)La tragédie et le mystère de l’intrigue principale, la fantaisie et la diversité des trois voyages dans le temps ont tout pour séduire Thierry Escaich, dont on connaît l'imagination sonore. Nul doute qu’aux manettes du grand orgue de l’Auditorium ce musicien hors du commun, qui vient de remporter une quatrième Victoire de la musique, saura improviser un accompagnement qui nous emportera.

En coréalisation avec l’Institut Lumière.