Composée en 1943, la plus accomplie des symphonies de Chostakovitch est une œuvre de guerre qui, derrière sa noirceur, chante les passions humaines, les beautés de l’existence, l’espoir d’un avenir meilleur. Une leçon de musique, mais aussi de vie.
Programme
Symphonie n° 8, en ut mineur
Distribution
Autant le dire d’emblée : la Huitième Symphonie de Chostakovitch n’est pas une œuvre légère qu’on écoute distraitement en épluchant des légumes. Ou l’on risque fort de s’écorcher… Cette partition née durant l’été 1943, au plus sombre du conflit et de l’occupation de la Russie par les troupes nazies, est une authentique «symphonie de guerre», avec des montées paroxystiques et terrifiantes, une douleur palpable, des passions presque animales. L’écouter est une expérience personnelle : impossible de rester à l’extérieur d’une telle œuvre, de ne pas s’interroger sur le sens de la vie, mais aussi sur ses beautés, sa fragilité, ses exigences. Cette symphonie a la force d’une tragédie shakespearienne, et la censure soviétique ne s’y trompa pas, qui en fit une de ses cibles les plus durables. Leonard Slatkin ne cache pas sa fascination pour cette symphonie, qu’il habite de son panache, de sa musicalité et de son humanité.
CONCERT AVANT-SCÈNE
Les jeunes talents du CNSMD de Lyon vous proposent un prélude musical une heure avant votre concert. Rendez-vous dans la grande salle (entrée et placement libres sur présentation du billet de concert, durée : 20 minutes).
Jeu. 21 oct. à 19h
Sergue Prokofiev Quatuor à cordes n° 2, en fa majeur, op. 92
Quatuor Lysis : Marc Danel et Ayaka Ishiwatari violon - Clément Hoareau alto - Perrine Delporte violoncelle