Le Concertgebouworkest compte parmi les meilleurs orchestres au monde. Sa venue L’AO est un des événements majeurs de la saison, avec Beethoven et Prokofiev portés par l’archet de Lisa Batiashvili et la baguette de Paavo Järvi.
Programme
Concerto pour violon en ré majeur, op. 61 (cadence d’Alfred Schnittke)
Symphonie n° 5, en si bémol majeur, op. 100
«Aria» de la Suite pour orchestre n° 3 de Jean-Sébastien Bach
Chanson géorgienne
«Valse triste», extraite de Kuolema de Jean Sibelius
Distribution
Beethoven, Tchaïkovski, Sibelius, Mahler, Bruckner, Chostakovitch : les «Cinquièmes Symphonies» ont souvent quelque chose de spécial. Une force tragique, surhumaine, l’expression d’un destin inexorable qui se traduit dans une musique épique, magistrale et qui remue profondément. Celle de Prokofiev n’échappe pas à la règle. Composée en pleine guerre, créée en janvier 1945, elle sidère par ses montées en puissance fracassantes, ses rapides changements de climat, ses rires sardoniques, ses tuttis flamboyants. De quoi magnifier cette somptueuse machine qu’est l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, phalange au jeu d’une précision et d’une chaleur incomparables. Anobli par la reine Beatrix en 1988, à l’occasion de son centenaire, le plus aristocratique des orchestres s’adjoint un archet impérial, celui de Lisa Batiashvili. On ne présente plus la violoniste géorgienne au lyrisme si radieux, elle qui fut artiste en résidence de l’Orchestre philharmonique de New York, de l’Académie nationale Sainte-Cécile de Rome, de l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich… et, en 2016/2017, de l’Orchestre du Concertgebouw. Elle chérit le concerto de Beethoven depuis l’aube de sa carrière, et il le lui rend bien. Bonheur supplémentaire : elle jouera, à la fin du premier mouvement, la rare et stupéfiante cadence écrite par le compositeur russe Alfred Schnittke.