The organ
Programme détaillé
Passacaille et Fugue en ut mineur, BWV 582
[13 min]
(Extrait de l’Orgel-Büchlein)
[5 min]
Prélude et Fugue n° 1
[10 min]
Gloria
Commande de Radio France et de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon
Création mondiale
[10 min]
Consolation n° 4, en ré bémol majeur
[4 min]
Fantaisie pour orgue mécanique en fa mineur, KV 608
[12 min]
Concert sans entracte.
Dans le cadre d’Unanimes ! Avec les compositrices. Attentif depuis plusieurs années à la place des femmes dans sa programmation, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon participe à cette initiative de l’Association française des orchestres (AFO) dédiée à la promotion des compositrices et de leur répertoire.
Distribution
Lucile Dollat orgue
Introduction
De Bach à la création contemporaine, Lucile Dollat conjugue le patrimoine au masculin et au féminin, au passé et au futur, dans ce concert qui dévoile la console flambant neuve de l’orgue de l’Auditorium – patrimoine s’il en est, puisqu’il est issu d’un instrument construit il y a bientôt 150 ans. Le programme met en valeur la versatilité de cet instrument aux 6400 tuyaux, capable d’aborder le répertoire baroque – deux pièces majeures de Johann Sebastian Bach – avec le même brio que Gloria de Marc-André Dalbavie, présenté en première audition mondiale, qui utilise les fonctionnalités ultramodernes de la nouvelle console. Aux côtés de Bach, le «père» de tous les organistes, on découvrira plusieurs de ses descendants : Franz Liszt, qui écrivit beaucoup pour l’orgue mais dont cette Quatrième Consolation, de 1850, était destinée au piano ; Wolfgang Amadeus Mozart, qui déclara que l’orgue était le roi des instruments (ou plutôt la reine, le terme allemand Orgel étant féminin), mais dont cette fantaisie fut composée à l’origine (1791) pour un orgue mécanique ; et Elsa Barraine, compositrice surdouée, militante communiste et résistante, dans un prélude et fugue sur un chant israélite écrit en 1929 et dédié à son professeur, Paul Dukas.
(Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon)
L’ORGUE DE L’AUDITORIUM
Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)
Console :
Christophe Cailleux/Organotech (2024)
Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6300 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. Depuis octobre 2024, il bénéficie d’une console neuve, réalisée par Christophe Cailleux/Organotech.