Vers l’orchestre purement symphonique
Malgré l’inauguration de l’Auditorium en 1975, le nombre des concerts symphoniques ne peut pas être augmenté d’une manière très spectaculaire, une bonne part de l’emploi du temps des musiciens étant occupé par les représentations lyriques à l’Opéra. Les choses changent en 1983, avec la création de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon. Désormais, l’Orchestre de Lyon pourra se consacrer entièrement au répertoire symphonique. Le nombre des concerts annuels atteint bientôt quarante-six, dont un bon quart à Lyon et le reste en région.
Label «national» et disque d’or
L’année 1984 vient consacrer par deux fois le travail accompli par l’Orchestre de Lyon et Serge Baudo. D’une part, leur disque Ravel, autour de l’illustre Boléro, est le premier enregistrement classique à être sacré Disque d’or, soit plus de 100 000 exemplaires vendus. Par ailleurs, à l’occasion de son quinzième anniversaire, l’orchestre reçoit le label «national», qui assoit sa vocation exclusivement symphonique et reconnaît son excellence et son rôle d’ambassadeur dans la région Rhône-Alpes, en France et à l’étranger. Serge Baudo continue de développer le rayonnement de l’orchestre, désormais appelé Orchestre national de Lyon (ONL), d’approfondir sa connaissance du répertoire français et de l’ouvrir au répertoire contemporain. En 1986 paraît ainsi le premier enregistrement discographique de Timbres, Espace, Mouvement d’Henri Dutilleux (dans sa version originale sans l’interlude pour violoncelles), couplé à sa Première Symphonie. La même année, l’ONL fait sa première tournée outre-Atlantique (États-Unis et Canada).