Quand six des plus grands organistes de notre temps sont rassemblés à l’Auditorium, la tentation est grande de les faire monter sur la scène ! Chacun se présente avec son tempérament, ses goûts musicaux, dans un programme en forme de feu d’artifice.
Programme
Toccata en fa majeur BUX WV 156
«Funérailles», extrait des Harmonies poétiques et religieuses (arrangement de Louis Robilliard)
Pange Lingua
Final de la Sonate I
Les Préludes (arrangement de Nathan Laube)
«Les Mains de l’abîme», extrait du Livre d’orgue
Moment musical op. 69/4
Improvisation en hommage à Olivier Messiaen
«Offrande et Alleluia final», extrait du Livre du Saint-Sacrement
Distribution
De Buxtehude, pour qui le jeune Bach parcourut quatre cents kilomètres à pied, à l’étincelant final de la Sonate I de Jean-Pierre Legay, organiste émérite de Notre-Dame de Paris, le panorama de ce récital à douze mains et douze pieds est pour le moins éclectique. Une manière de montrer l’intemporalité de l’orgue, instrument qui continue de susciter des œuvres magnifiques, et la polyvalence de celui de l’Auditorium. On le verra aussi à l’aise dans Grigny, l’un des maîtres du Grand Siècle, que dans les commentaires si poétiques composés par Benoît Mernier entre les versets de son Pange Lingua. Il saura traduire la douleur exaltée de Funérailles de Liszt comme l’emportement grandiose de ses Préludes, la douceur recueillie de Reger et, bien sûr, les couleurs inouïes de celui dont l’esprit plane sur ce concours : Olivier Messiaen.